samedi 26 décembre 2009

Interview - Algernon Cadwallader (french version)

ETES-VOUS DIEU ?

Excuse-moi, quelle était la fin de ta question ?


A Philadelphie, il n'y a pas que Rocky Balboa pour te retourner le cerveau en mil et un petits morceaux. Classé au rang des groupes marginaux et inspirés du mouvement emo des 90's, le trio fait petit à petit son nid, jusqu'à s'ouvrir à un public de plus en plus large, ne se limitant plus aux music geeks. Né en 2006 des cendres de différents groupes underground de la région, le groupe est très vite qualifié de Jam Band aux mélodies improbables, décalées et jouissives. Telle une lumière vive en pleine nuit, Algernon Cadwallader t'éblouie de tout son talent en une fraction de seconde. Les cordes sont manipulées dans tous les sens, avec comme seul mot d'ordre l'imagination. Ils nous emmènent dans une romance musicale hors du commun. On en ressort avec le visage placardé d'un énorme sourire et l'impression d'avoir été frappé par l'Esprit Saint. Ces gars là ne sont pas normaux. Rencontre.

Vice: Premièrement, d'où vient le nom Algernon Cadwallader ?

Peter: Algernon Cadwallader était le premier maire de la ville dont Joe et moi sommes originaires, il s'agit de Scarlet en Pennsylvanie. Ca se situe environ à 30 minutes au nord de Philadelphie (où nous habitons maintenant). Ah oui, il a une grosse barbe...

Vice: Et pourquoi avoir choisi cet homme?

P: Uhhh haha, outre la barbe et tout ça, j'ai toujours pensé que c'était bien son nom est souvent raccroché à Yearldy et Philadelphie, notamment dans le nom des rues et tout ça. Et j'ai toujours pensé que ce nom serait une manière pour nous de laisser une trace du lieu de nos origines, tout comme lui l'a fait.

Vice: Quand j'écoute votre musique je ne peux plus contrôler mon corps, ni mes émotions. Etes-vous Dieu ?

P: excuse-moi, quelle était la fin de la question?

Vice: Etes-vous Dieu ?

P: SI ON EST DIEU ??

Joe: HAHAHA! Tank et Thomas, notre chien, sont Dieu.

Vice: On remarque que la scène 90's emo underground se développe considérablement sur la côte Est depuis quelques temps. Les pioniers sont des groupes comme Joan Of Arc, Cap'n Jazz, Owls, etc. Quelles influences ont eu ces groupes sur votre musique, votre vision du monde et votre personnalité ?

P: Donc, musique, vision du monde et personnalité. Um.. haha, je pense qu'il ont définitivement une grosse influence sur notre musique car on a découvert ces groupes alors qu'on était encore au collège. Oui, on était vraiment à fond dans cette musique et on les écoutait énormément. Ils ont un peu été des modèles (Joe derrière – Et ils le sont encore!). En ce qui concerne notre vision du monde et la personnalité? Je ne sais pas, il semble qu'il y a une véritable scène, composée d'un certains nombres de gens, qui écoute ce genre de musique. On est un peu tous amis, car on se voit aux shows, on passe du bon temps ensemble. Le nombre de gens sur cette scène restent quand même restreint. Je crois que nous partageons l'amour pour ce genre de musique avec des gens qui l'aiment aussi beaucoup.

Vice: Dans d'autres interviews, il est dit que vous sonnez beaucoup comme Cap'n Jazz. Mais je pense que votre principale influence reste le musique Punk, non ?

P: Oui, je suis assez d'accord avec toi. Tu sais, on a tous grandi en écoutant pas mal de pop-punk, mais c'est un peu comme chaque groupe à des influences d'autres groupes. On est aussi, par exemple, très influencé par des vieux groupes rock'n roll comme les Beatles. On s'intéresse très fort à leur façon de jouer. Ca me semble être une chose naturelle que de s'insiprer.

Vice: Est-ce que tu penses qu'un groupe comme Algernon Cadwallader jouera un jour dans de gros festivals ou sur des grandes scènes? Ou ça restera toujours, malgré le génie de la musique, à un niveau marginal ?

P: On est pas super fans des grandes scènes. On aime jouer devant le plus de monde possible, même au niveau du sol, c'est cool.

J: Je veux jouer avec les Beatles.

Tank: Je suis avec toi!

P: Moi, j'aimerais jouer avec Pavement.

Vice: : Ils jouent à Bruxelles en 2010!

P: Alors, on vient!

Vice: On sait que vos influences ne se limitent pas au 90's. Quelles étaient vos groupes préferés à l'adolescence, votre premier CD, votre premier concert?

T: Pour mon premier concert, je suis aller voir Reel Big Fish avec mon frère. Mon premier CD était «Revolver» des Beatles.

P: Moi, c'était les Stone Temples Pilots avec les Meatpuppets et Jawbox. Mon premier CD fût «Bad» de Michael Jackson.

Vice: : comme moi!

P: yeaaaah!

J: Mon premier concert était Mr. T Experience et mon premier CD était «New Miserable Experience.» des Gin Blossoms.

P: Je me rappelle quand les CD ont fait leur apparition. Avant ça, j'avais Aerosmith sur cassette audio.

T: J'avais la cassette de Andrew Dice Clay!

Vice: Algernon Cadwallader, c'est quoi comme plat ?

T: Pizza! Pizza avec de la bière.

J: PIZZA!!

P: De la bière belge, de la bière belge!!

Vice: Quel est votre meilleur et pire souvent en tour ?

P Je pense que mon meilleur souvenir est d'être venu en Europe et passer du temps avec toi.

Vice: : ohh merci, pour moi aussi.

P: Le pire souvenir, c'était quand un membre du groupe nous a quitté en pleine tournée et pris un bus pour retourner à la maison.

T: Moi c'est quand j'ai cassé ma jambe sur un halfpipe en Floride. J'ai du retourner à la maison et me faire poser des vis dans ma jambe qui était totalement éclatée. Et mon meilleur souvenir est.. ummm Amsterdam!

J: juste être en tour, jouer de la musique. C'est le meilleur!

Vice: Quand votre second guitariste a quitté le groupe, est-ce que ça a changé quelque chose dans votre musique et le jeu de guitare de Joe ?

J: Je pense que Colin avait vraiment une influence sur ma manière de jouer. Je veux dire par là qu'on était tous les deux dans le même délire musicale (les 90's...). On s'est appris tant de chose l'un à l'autre, mais quand il est parti, c'est vrai que ça a changé quelques trucs dans ma façon de jouer. Mais une partie de lui et de son jeu est encore avec moi. Un tout petit peu.

P: quand Colin quittait le groupe, Tank était juste en train de le rejoindre et ça a aussi énormément changer notre son. Mais je pense que c'était vraiment bénéfique.

Vice: Quel était son nom de famille ?

P: Colin Mahoney.

Vice: : Oh oui, il y a une arbitre de basket NBA qui s'appelle Mahoney. Il a été pris et condamné pour tricherie.

P: oui c'est vrai! haha Il y a aussi ce gars dans Police Academy qui s'appelle Mahoney!

Vice: : haha, pas celui qui fait tous les sons complètement fous avec sa bouche!

Vice: En octobre, vous êtes venus pour la première fois dans notre belle et grande Europe. Un tour d'une vingtaine de concerts et beaucoup de souvenirs je suppose. Quel regarde objectif portez-vous sur les concerts européens ? Est-ce qu'il y a des différences majeures avec les States, notamment dans l'accueil du publique ?

P: Les gens étaient très excités d'être aux concerts, plus qu'aux States. Je pense que c'est parce qu'il y a un très grand nombre de concerts aux States, donc les gens se «lassent» un peu plus vite. C'était très cool de voir que tout le monde était constamment excité et qu'ils appréciaient. Je peux aussi dire qu'il y a une différence énorme au niveau de l'organisation des concerts où tout est toujours punk et dingue tout en restant super bien organisé, et tu sais...l'organisation et l'hospitalité étaient juste incroyables!

T: J'ai envie d'être en tour, là maintenant.

Vice: Vous avez joué deux concerts en Belgique; à Marbehan et à Anvers. Quelles souvenirs gardez-vous de ces deux places ?

P: Recontrer ta famille dans ce magnifique pays qu'est la Belgique était magnifique. A Anvers, après le concert, quand on est sorti en ville avec tous les amis, c'était génial. Aller dans les bars, se ballader le soir dans la vieille ville.

Vice: A Anvers, on a pu admiré un match de catch entre Joe et Peter. Quel est votre catcheur préféré ?

P: Le mien est « Andrew the Giant». Je m'imagine bien en étant dans sa peau.

J: Hulk Hogan!

Vice: Si je viens vivre à Philadelphie, est-ce que vous êtes d'accord de m'adopter ? Vous devez juste signer les papiers, j'ai déjà mon passeport et ma Visa.

P: Adopter ?

Vice: : tu sais, comme Jolie Et Pitt qui vont chercher leurs enfants en Afrique.

P: Oh oui définitivement!! On prendra très bien soin de toi! Viens, viens, viens!!

Vice: Votre musique à un côté très thérapeutique. Vous êtes le petits Jesus du rock'n roll ?

Tous: (rire énorme!) Je ne sais pas quoi dire, mais merci!

Vice: Vous pensez que Jesus aimerait votre musique ?

P: Hahaha oui, bien sûr! Je pense qu'il doit être assez cool.

Vice: Qu'est-ce qu'on peut attendre d'Algernon Cadwallader pour le futur ? Bientôt un nouvel album ?

P: On va partir en tournée sur la côte Est et la côte Ouest. Nous allaons également revenir en Europe durant l'été! On attend ça avec impatience. Nous sommes également en train d'écrire de nouveaux morceaux, pour sortir un nouveau album début 2010.

Vice: Est-ce que vous êtes d'accord de jouer dans mon jardin ?

T: Oh oui, parfait! Il ne faudra pas oublier le barbecue!


ALGERNON CADWALLADER (Peter Helmis- Joe Reinhart - Matt Bergman aka Tank)

www.myspace.com/algernoncadwallader

Be Happy records (US)


GUILLAUME BREVERS


dimanche 25 octobre 2009

Autistici - Volume Object

J'ai envie de parler de cet album et je ne sais pas trop comment. J'ai envie d'en parler parce qu'il est beau. Cependant, c'est difficile de parler très exhaustivement d'un album d'ambiant minimal assez classique dans sa construction, avec nappes, petits bruits mignons et presque-rythmiques lointaines, ...

Je l'ai pris parce que la pochette est très belle. Il n'est plus très neuf puisqu'il est sorti en janvier 2008, sur le label 12k. Il y a des titres en écoute sur leur site.  http://www.12k.com/1045.html  Je ne peux que vous conseiller l'écoute de Wire Cage For Tiny Birds. Ce sont de jolis oiseaux électroniques à la sortie de l'hiver, quand la lumière revient et que, se posant sur les feuilles, elle fait fondre les cristaux qui la reflète. Ces oiseaux boivent alors l'eau liquide qui en (dé)coule, je crois que cela les rend heureux. Les oiseaux électroniques, eux, s'électrocutent et meurent.


Autistici - Volume Object

C'est plutôt doux, si on excepte la partie entre le milieu de Heated Dust On A Sunlit Window et Attaching softness to a shell. Ouai, bon, ça fait la moitié de l'album. Cette partie est, à quelques exceptions près, plutôt angoissante. Les petits bruits sont plus graves, plus hachés. Ca donne un noyau de tension entre le début et la fin, respectivement léger et légère. C'est désagréable, à mon sens, mais ça semble utile à la beauté de l'ensemble. A quelques moments très brefs on entend une femme qui fait "aaaahhhhh". Ce sont de bons moments. From a False Mémory, le dernier titre, ressemble à ce qu'aurait été la bande-son de Spore si les développeurs n'avaient été obligé d'en vendre des millions de copies. Ou peut-être juste la bande son de Spore dans mon imagination. Soit, ça fourmille de vie, c'est un peu aquatique, très lumineux, ou plutôt ça laisse entrer la lumière, dans la musique comme dans l'esprit. Comme quand on sort des abysses, que la lumière arrive doucement sur le visage et que ça pique un peu, mais tout doucement, vraiment. Je ne suis jamais allé dans les abysses, mais dans la projection que je m'en fais, c'est comme cela que ça se passe. 
Oui, c'est un disque qui demande un peu d'imagination. Si on en a beaucoup il peut devenir merveilleux, enfin, je suppose.


Disons 7/10 +

vendredi 2 octobre 2009

Emilie Simon - The Big Machine


Une machine qui tourne!


«The Big Machine», le quatrième album de la jeune française Emilie Simon semble sorti tout droit d'une fabrique de bonbons. Elle nous livre son ultime douceur, quelque peu acidulée!

La Montpelliéraine nous avait habitué à un univers étrangement féerique, rythmé par une armée d’appareillages électroniques, Aujourd’hui, elle délaisse ses bons petits soldats au profit d’une multitude d’instruments classiques, qui apportent une nouvelle couleur à ses douze tracks fraîchement sorties le 21 septembre. De nouvelles nuances plus éclatantes, lancées dans la pop, mais qui, j’en ai peur, risquent de vite décolorer par leur côté «big machine» commerciale.

Installée depuis quelques mois sur la «Grande Pomme», la chanteuse occupe une place confortable qui a fait mûrir ses petits pépins artistiques: des mélodies énergiques et une voix libérée, qui semble, par certains égards, s’être perdue sur les cordes vocales de Kate Bush (Nothing To Do With You, Ballad Of The Big Machine). On ne peut pas les nier, les influences sont nombreuses sur cet album, et les collaborations, encore plus! Kelly Pratt (Arcade Fire) et John Natchez (Beirut) donnent du souffle sur Rainbow, le premier titre de l’album; des cuivres enchanteurs qui viennent donner une leçon jazzie au synthé maigrelet qui chuchote discrètement derrière cette fanfare enjouée. Un bel arc-en-ciel! Après avoir pris pendant plusieurs mois la température dans le quartier chinois de New-York, elle accouche de Chinatown, un titre qui porte bien son nom puisqu'on y retrouve des instruments traditionnels chinois combinés aux synthés, une mélodie éclatante aux allures «Goldfrapiennes», puisant son inspiration dans l'electro-pop. Avec Rocket To The Moon dans les oreilles, on quitte le quartier asiatique et direction Manhattan et son fameux cabaret! Une chanson analeptique mais sans grande innovation! Broadway n'a rien à lui envier! Sur Dreamland, le premier single de l'album, il semble quEmilie aux Pays des Merveilles Electroniques» ne s'est pas complètement fanée. Comme une fleur de saison, espérons que son prochain album refleurira davantage sur les terres sacrées de l'expérimental!






Tracklist :

1. Rainbow
2. Dreamland
3. Nothing to do with you
4. Chinatown
5. Ballad of the big machine
6. The cycle
7. Closer
8. The devil at my door
9. Rocket to the moon
10. Fool like us
11. The way I see you
12. This is your world

5,5/10

Claire

vendredi 25 septembre 2009

Live report - Dananananaykroyd (witloofbar)


Ouvrez grand vos yeux, vos oreilles se déboucheront d'elles-mêmes


Concert de rentrée pour moi ce mardi 22 septembre. Direction le sous-sol du Botanique (Witloofbar) où m'attendent le quintet surpuissant des Dananananaykroyd, tout fraichement signés sur le label londonien Best Before Records (qui tient également dans son écurie les géniaux "Johnny Foreigner").

L'endroit est, comme à son habitude, parcemé de gens tout aussi différents les uns des autres, allant du père de famille à la jeune adolescente indécollable de la scène et déjà hystérique à l'idée de voir le groupe. Les canapés mis à notre disposition font le bonheur de nos petites fesses, et le bar celui de notre gosier. Le concert prévu à 20h commence avec 30 minutes de retard, le temps que la salle se remplisse petit à petit.

Ayant dû annuler au Pukkelpop (John, un des deux chanteurs, s'étant cassé le bras), c'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attends leur prestation (après leurs apparitions remarquées au Reading et Leeds festival, la presse musicale anglaise ne cesse d'être élogieuse envers eux). Evoluant dans un style "fight pop" aux frontières du hardcore, ils ont la réputation de ne pas faire dans la dentelle, que leur live te fou une pêche d'enfer pour le reste de ta soirée, reste à voir...










20h30, ça y est, enfin! Les cinq boys de Glasgow arrivent sur scène, certes déjà éméchés, mais avec une bonne humeur naturelle rayonnant sur leurs typical british faces. Premier morceau du concert "Watch this", se trouvant sur l'album "Hey everyone" récemment sorti mi-2009. Je me prends une véritable claque, le son est puissant, les notes sonnent justes et sont distinctes. Ce groupe ne triche pas avec son public, on sent leur envie de bien faire. Calum et John (les deux chanteurs) ne tiennent pas en place; tels des gosses à la maternelle, ils utilisent la scène et toute la salle comme une grande plaine de jeux. Tantôt au milieu de la foule, tantôt bouteille de vodka à la main, les deux s'échangent et se répartissent les paroles tels des coups de fusil. Ces deux cowboys me feront plusieurs fois penser aux regrettés Blood brothers, notamment dans leur attitude scénique. Le groupe attire la sympathie tant par leur musique que leurs gueules d'ange (du haut de ses 26 ans, Calum affiche encore un visage de poupon). Ces mecs là ne se prennent pas la tête et ça se sent. Le guitariste me donnera même l'occasion de gratter sa guitare sur "1993".

Le concert avance à un rythme éffrenné, toute la salle me semble totalement acquise à leur cause... dansant, criant et répètant inlassablement les paroles. Le tube "Pink sabbath" clôt le concert dans l'euphorie générale.
21h40 - Après un rappel long de ... 2 minutes, ils sont de retour sur scène pour jouer un dernier morceau "Chrome rainbow"(titre de leur premier EP) et mettre fin définitivement, après 1h20 de show, à leur prestation .
Avant de les voir, il faut dire que j'avais une certaine appréhension sur leur capacité à tenir sur ce rythme durant une bonne dizaine de morceaux. Malgré la chaleur de la salle, jamais je n'ai eu l'impression d'entrer en apné, ou de me sentir étouffé. Ils apportent un énorme bol d'air, les riffs de guitare ont une sonorité "bon enfant" et te flanquent un énorme sourire sur le visage. Si il y a juste une chose négative que je pourrais souligner, c'est l'absence de Laura Donaghey (ex-bassiste du groupe) qui apportait à mes yeux de quoi un peu s'émerveiller...

Some dresses (2009)

Guillaume

mercredi 23 septembre 2009

Gucci Vump - Sha! Shtil!


Silence s'il-vous-plaît !


Imaginez un instant : vous vous trouvez dans une synagogue ; la froideur des murs, les grands espaces vides qui font raisonner l'ennui lui-même, des bougies fatiguées tout autour de vous, ... Face à vous quelques (plus ou moins) jeunes filles qui se mettent a chanter quelques semblant d'onomatopées lancinantes.

Soudain elles tapent du pied en rythme, vous ça fait déjà un moment que c'est le cas. Votre jambe gauche entraîne cette chorale dans les clubs les plus chauds de la ville ... félicitations, vous êtes Gucci Vump !

Gucci Vump est le nouveau nom étrangement anonyme du fameux label "Sound Pelegrino" (Tekitek, Orgaga). Il livre un EP assez "chanmax" et incroyablement frais! La plage principale "Sha! Shtil!" est le nouveau cantique que peu oublieront de prier. Et il est a noter le travail remarquable effectué sur cette track.


Sha Shtil chanté dans sa version originale

Vous vous souvenez, c'est là que vous étiez tout à l'heure ! Ce chant juif, chanté en Yiddish (langue dérivée de l'allemand) est déjà surprenant dans sa forme originale.

C'est, à l'instar de ce qu'aura pu faire Renaissance Man sur "What is Guru", que Gucci effectue un incroyable "rework" en découpant, remaniant et en ajoutant à ce chant (totalement hors du monde de l'électro) ces petits beats subtils, ce magnifique Charleston, ces clap hands entraînants, etc.

Le plus drôle est que cette chanson est une sorte d'oxymore, où le fond s'oppose à la forme puisque les paroles :

"Sha shtil, makh nit keyn gerider"

signifient

"Chuuut! Silence, ne fais pas de bruit"


Je ne parierais pas la dessus ...












Tracklist :
1. Sha! Shtil!
2. The Boogieman
3. Casablanco
4. Sha! Shtil! (L-Vis 1990 Remix)
5. The Boogieman (Downtown Remix)



7,5/10

Monsieur Masure