dimanche 25 octobre 2009

Autistici - Volume Object

J'ai envie de parler de cet album et je ne sais pas trop comment. J'ai envie d'en parler parce qu'il est beau. Cependant, c'est difficile de parler très exhaustivement d'un album d'ambiant minimal assez classique dans sa construction, avec nappes, petits bruits mignons et presque-rythmiques lointaines, ...

Je l'ai pris parce que la pochette est très belle. Il n'est plus très neuf puisqu'il est sorti en janvier 2008, sur le label 12k. Il y a des titres en écoute sur leur site.  http://www.12k.com/1045.html  Je ne peux que vous conseiller l'écoute de Wire Cage For Tiny Birds. Ce sont de jolis oiseaux électroniques à la sortie de l'hiver, quand la lumière revient et que, se posant sur les feuilles, elle fait fondre les cristaux qui la reflète. Ces oiseaux boivent alors l'eau liquide qui en (dé)coule, je crois que cela les rend heureux. Les oiseaux électroniques, eux, s'électrocutent et meurent.


Autistici - Volume Object

C'est plutôt doux, si on excepte la partie entre le milieu de Heated Dust On A Sunlit Window et Attaching softness to a shell. Ouai, bon, ça fait la moitié de l'album. Cette partie est, à quelques exceptions près, plutôt angoissante. Les petits bruits sont plus graves, plus hachés. Ca donne un noyau de tension entre le début et la fin, respectivement léger et légère. C'est désagréable, à mon sens, mais ça semble utile à la beauté de l'ensemble. A quelques moments très brefs on entend une femme qui fait "aaaahhhhh". Ce sont de bons moments. From a False Mémory, le dernier titre, ressemble à ce qu'aurait été la bande-son de Spore si les développeurs n'avaient été obligé d'en vendre des millions de copies. Ou peut-être juste la bande son de Spore dans mon imagination. Soit, ça fourmille de vie, c'est un peu aquatique, très lumineux, ou plutôt ça laisse entrer la lumière, dans la musique comme dans l'esprit. Comme quand on sort des abysses, que la lumière arrive doucement sur le visage et que ça pique un peu, mais tout doucement, vraiment. Je ne suis jamais allé dans les abysses, mais dans la projection que je m'en fais, c'est comme cela que ça se passe. 
Oui, c'est un disque qui demande un peu d'imagination. Si on en a beaucoup il peut devenir merveilleux, enfin, je suppose.


Disons 7/10 +

vendredi 2 octobre 2009

Emilie Simon - The Big Machine


Une machine qui tourne!


«The Big Machine», le quatrième album de la jeune française Emilie Simon semble sorti tout droit d'une fabrique de bonbons. Elle nous livre son ultime douceur, quelque peu acidulée!

La Montpelliéraine nous avait habitué à un univers étrangement féerique, rythmé par une armée d’appareillages électroniques, Aujourd’hui, elle délaisse ses bons petits soldats au profit d’une multitude d’instruments classiques, qui apportent une nouvelle couleur à ses douze tracks fraîchement sorties le 21 septembre. De nouvelles nuances plus éclatantes, lancées dans la pop, mais qui, j’en ai peur, risquent de vite décolorer par leur côté «big machine» commerciale.

Installée depuis quelques mois sur la «Grande Pomme», la chanteuse occupe une place confortable qui a fait mûrir ses petits pépins artistiques: des mélodies énergiques et une voix libérée, qui semble, par certains égards, s’être perdue sur les cordes vocales de Kate Bush (Nothing To Do With You, Ballad Of The Big Machine). On ne peut pas les nier, les influences sont nombreuses sur cet album, et les collaborations, encore plus! Kelly Pratt (Arcade Fire) et John Natchez (Beirut) donnent du souffle sur Rainbow, le premier titre de l’album; des cuivres enchanteurs qui viennent donner une leçon jazzie au synthé maigrelet qui chuchote discrètement derrière cette fanfare enjouée. Un bel arc-en-ciel! Après avoir pris pendant plusieurs mois la température dans le quartier chinois de New-York, elle accouche de Chinatown, un titre qui porte bien son nom puisqu'on y retrouve des instruments traditionnels chinois combinés aux synthés, une mélodie éclatante aux allures «Goldfrapiennes», puisant son inspiration dans l'electro-pop. Avec Rocket To The Moon dans les oreilles, on quitte le quartier asiatique et direction Manhattan et son fameux cabaret! Une chanson analeptique mais sans grande innovation! Broadway n'a rien à lui envier! Sur Dreamland, le premier single de l'album, il semble quEmilie aux Pays des Merveilles Electroniques» ne s'est pas complètement fanée. Comme une fleur de saison, espérons que son prochain album refleurira davantage sur les terres sacrées de l'expérimental!






Tracklist :

1. Rainbow
2. Dreamland
3. Nothing to do with you
4. Chinatown
5. Ballad of the big machine
6. The cycle
7. Closer
8. The devil at my door
9. Rocket to the moon
10. Fool like us
11. The way I see you
12. This is your world

5,5/10

Claire