Ouvrez grand vos yeux, vos oreilles se déboucheront d'elles-mêmes
L'endroit est, comme à son habitude, parcemé de gens tout aussi différents les uns des autres, allant du père de famille à la jeune adolescente indécollable de la scène et déjà hystérique à l'idée de voir le groupe. Les canapés mis à notre disposition font le bonheur de nos petites fesses, et le bar celui de notre gosier. Le concert prévu à 20h commence avec 30 minutes de retard, le temps que la salle se remplisse petit à petit.
Ayant dû annuler au Pukkelpop (John, un des deux chanteurs, s'étant cassé le bras), c'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attends leur prestation (après leurs apparitions remarquées au Reading et Leeds festival, la presse musicale anglaise ne cesse d'être élogieuse envers eux). Evoluant dans un style "fight pop" aux frontières du hardcore, ils ont la réputation de ne pas faire dans la dentelle, que leur live te fou une pêche d'enfer pour le reste de ta soirée, reste à voir...
20h30, ça y est, enfin! Les cinq boys de Glasgow arrivent sur scène, certes déjà éméchés, mais avec une bonne humeur naturelle rayonnant sur leurs typical british faces. Premier morceau du concert "Watch this", se trouvant sur l'album "Hey everyone" récemment sorti mi-2009. Je me prends une véritable claque, le son est puissant, les notes sonnent justes et sont distinctes. Ce groupe ne triche pas avec son public, on sent leur envie de bien faire. Calum et John (les deux chanteurs) ne tiennent pas en place; tels des gosses à la maternelle, ils utilisent la scène et toute la salle comme une grande plaine de jeux. Tantôt au milieu de la foule, tantôt bouteille de vodka à la main, les deux s'échangent et se répartissent les paroles tels des coups de fusil. Ces deux cowboys me feront plusieurs fois penser aux regrettés Blood brothers, notamment dans leur attitude scénique. Le groupe attire la sympathie tant par leur musique que leurs gueules d'ange (du haut de ses 26 ans, Calum affiche encore un visage de poupon). Ces mecs là ne se prennent pas la tête et ça se sent. Le guitariste me donnera même l'occasion de gratter sa guitare sur "1993".
Le concert avance à un rythme éffrenné, toute la salle me semble totalement acquise à leur cause... dansant, criant et répètant inlassablement les paroles. Le tube "Pink sabbath" clôt le concert dans l'euphorie générale.
21h40 - Après un rappel long de ... 2 minutes, ils sont de retour sur scène pour jouer un dernier morceau "Chrome rainbow"(titre de leur premier EP) et mettre fin définitivement, après 1h20 de show, à leur prestation .
Avant de les voir, il faut dire que j'avais une certaine appréhension sur leur capacité à tenir sur ce rythme durant une bonne dizaine de morceaux. Malgré la chaleur de la salle, jamais je n'ai eu l'impression d'entrer en apné, ou de me sentir étouffé. Ils apportent un énorme bol d'air, les riffs de guitare ont une sonorité "bon enfant" et te flanquent un énorme sourire sur le visage. Si il y a juste une chose négative que je pourrais souligner, c'est l'absence de Laura Donaghey (ex-bassiste du groupe) qui apportait à mes yeux de quoi un peu s'émerveiller...
Some dresses (2009)
Guillaume